Origine du Conte

Origine du Conte

« Une des fonctions essentielles du conte est d'imposer une trêve au combat des hommes ».
(Daniel Pennac)

    On dit que le conte existe sans doute depuis aussi longtemps que la pensée imaginaire de l’homme. De la sorte que bien avant que l’Homme préhistorique ne sache lire et écrire, le conte se transmettait par la parole. Ils étaient avant tout le fruit des peurs et de l'incompréhension face à certains phénomènes particuliers que le rationnel ne pouvait expliquer. Ses origines se rattachent donc d’abord à l’orature* avant qu’on ne le retrouve dans la littérature, écrit dans des livres de contes pour enfants.

    Que dire à part que le conte est une histoire qui commence par « Il était une fois », et qui finit par « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ? Tout d’abord, on peut comparer le conte à la légende qui, comme lui, fut en premier un récit oral avant d’être un récit écrit. Mais contrairement à la légende, le conte échappe à toute notion de temps et à toute localisation. On ne peut donc pas situer un conte dans une époque ou à une date précise et on ne peut pas non plus dire où l’histoire s’est déroulée et à quel endroit spécifiquement.

    De plus, le conte n’a qu’un seul but : divertir, contrairement à la légende qui, elle, est un récit de croyance. Le conte répond au besoin d’évasion et de détente que le lecteur recherche. Celui-ci veut se laisser bercer par la beauté d’un monde irréel où tout est beau et magique et où le bien gagne contre le mal. Ainsi, on retrouve des types de personnages stéréotypés : des princesses d’une beauté exceptionnelle ; des princes courageux aussi beaux que des dieux et d’une force incroyable ainsi que des méchants. L’intérêt du conte est centré avant tout sur l’action et le merveilleux, par conséquent  les caractères des personnages ne sont pas d’une très grande profondeur. (Voir approfondissement dans l’article spécifique à ce sujet).

            Le conteur nous transporte dans des pays féeriques et merveilleux où les monstres et les fées se côtoient. Dans ces mondes enchantés ou bien même traditionnels, on retrouve différents type de surnaturel :

-         Le surnaturel conventionnel qui est celui dont il est question au-dessus.

-         Le surnaturel instrumental qui se rattache aux objets magiques en tout genre comme une flûte enchantée ou une baguette magique.

-         Le surnaturel hyperbolique qui désigne des exagérations verbales comme « Le dragon était gros comme la montagne ».

-         Le surnaturel exotique qui est une déformation du réel (ex : le monstre du  Lochness).

-         Le surnaturel scientifique qui est surtout présent dans les anticipations futuriste (ex : téléportation).

    En définitive, le conte est un récit où l’auditeur peut se laisser emporter paisiblement dans un univers surnaturel. Puisque tout ne tient qu’à l’imaginaire, il peut se détacher des réalités et de sa vie quotidienne.

* « On entend par orature l’ensemble des genres dont le mode d’expression est la voix, et qui s’entrepose dans la mémoire, à la fois des narrateurs et des auditeurs » Jean-Pierre MATHIAS.

Le Clanche Julie