Baroque et Classicisme

Publié le par colutheanna.over-blog.com

A la fin du 16e siècle et pendant toute la durée du 17e siècle se développèrent le baroque, d'abord en Italie puis dans l'ensemble de l'Europe, ainsi que le classicisme, essentiellement en France. Ces deux courants artistiques étaient contemporains du règne de Louis XIV (1643-1715). Nous allons résumé ces deux styles en deux parties.

 

Première partie La peinture baroque

 

Le terme baroque tient sa forme étymologique du mot portugais « Barroco » qui signifie forme irrégulière au sujet d'une perle, d'une pierre. Le mouvement apparut à l'origine dans toute l'Italie, puis s'étendit à l'ensemble de l'Europe au cours du XVIIe siècle. Elle se caractérise en peinture par la surcharge d'éléments et des thèmes à la majorité religieux. En effet, à l'époque où débute l'ère baroque, la réforme protestante commence à s'introduire dans toutes les villes européennes. C'est donc une forme de contre-réforme, voulut en partie par le Concile de Trente (1630) et montrent le plus souvent des épisodes de la Bible, la Vierge ou les Saints.

 

Nous avons choisis pour mieux comprendre l'ère baroque quatre grands peintres appartenant au style, de toute nationalité. Ainsi, nous porterons notre attention sur le Caravage, Pierre-Paul Rubens, Johannes Vermeer et Rembrandt.

 

 

Le Caravage peint par Ottavio Leoni, vers 1621, Florence, Bibliothèque MarucellianeMichelange Merisi, surnommé Le Caravage, nom du petit bourg d'où il est originaire, est un peintre baroque italien. Il nait le 29 septembre 1571 à Caravaggio, dans la région de Bergame, ou à Milan. Son père était architecte-décorateur-chef de chantier à la cour des marquis de Caravage. En 1584, il entre dans l'atelier de Simone Petterzano, ancien élève de Titien, et s'éloigne du maniérisme à la mode. Après dix années d'apprentissage et doté d'une technique exceptionnelle, le Caravage se rend à Rome où il étudie les œuvres de Masaccio, Lotto et Giorgione, entre autre. Il sera recueillit par un prélat et exécuta ses premières œuvres, toutes profanes, puis se tournera vers des thèmes plus religieux. Certaines de ses œuvres feront scandales, comme la Mort de la Vierge où celle-ci apparaît sous les traits d'une courtisane, et les commandes se feront plus diluées. Puis d'autres scandales s'accumulent, il tue un homme pour une prostituée, un sergent de police, provoque une bataille rangée dans une auberge. Arrêté, torturé, il réussit à s'évader. Il sera banni de Rome en 1605 pour avoir tué un homme, il voyage alors à Naples, puis sur l'ile de Malte où il souhait devenir chevalier pour rentrer à Rome sous les honneurs. Il sera fait chevalier mais une nouvelle incartade lui vaudra un séjour en prison, une radiation de l'Ordre et une nouvelle fuite. Il se cache alors dans quelques villes italiennes, tout en continuant de peindre, mais avec des thèmes où la mort est omniprésente, comme si le Caravage se savait perdu. Il est victime d'un attentat et, blessé, il quitte Naples à bord d'un navire. On le retrouvera mort sur la plage le 18 juillet 1610 ; il n'avait pas quarante ans.

 

 

Narcisse (Le Caravage)Œuvre étudiée du Caravage : « Narcisse »

« Narcisse » est une huile sur toile réalisée entre 1597 et 1599 et conservée à la Galerie Nationale d'Art Ancien de Rome. Il est inspiré du thème mythologique de Narcisse, fasciné par son reflet au point de ne pas parvenir à s'en détacher. Dans l'œuvre, Narcisse se contemple dans l'eau, à genoux, les bras ouverts marquant les bords droit et gauche du tableau, en une composition formant un cercle avec son reflet en double inversé (et dont un genoux marque le centre). Les habits sont intemporels, plutôt contemporains au peintre qu'à la mythologie. Narcisse est sur un sol nu, au dessus d'une eau claire et limpide. Il y a un jeu de clair-obscurs entre le fond noir et le personnage plus clair.

 

 

 

 

Autoportrait

Pierre Paul Rubens est un peintre baroque flamand. Il naquit le 28 juin 1577 à Siegen, en Westphalie. Il entre dans l'atelier d'un peintre paysagiste flamand, Tobie Verhaecht, et peint ses premières œuvres à partir de 1598, date à laquelle il entre à la Guilde de Saint-Luc. En 1600, il part en Italie, où il admire les œuvres du Titien, Tintoret et Véronèse, et y rencontre Vincent de Gonzague, duc de Mantoue, qui l'entraîne à sa cour. Au service du duc de Mantoue, il effectue divers voyages politiques, notamment en Espagne. Il quitte l'Italie en 1608 pour s'installer à Anvers, où il devient alors « peintre de cour » de l'archiduc Albert. Il reçoit à cette époque un grand nombre de commandes. En 1610, il épouse Isabelle Brant qui deviendra sa muse, et créer à Anvers un atelier où sera formé, entre autre, Antoon Van Dyck. Entre 1622 et 1625, la reine de France Marie de Médicis lui demande de décorer avec des épisodes de sa vie l'une des grandes galeries du Palais du Luxembourg, à Paris. En 1626, Isabelle Brant meurt, laissant Rubens désemparé et sans goût pour la peinture. Il décide de voyager en Espagne et sera anoblis par les rois d'Espagne et d'Angleterre, pour service rendus. De 1629 à 1630, il devient diplomate et voyage au Royaume-Uni, puis épousera la jeune Hélène Fourment, âgée de seize ans. Dans les derniers temps de sa vie, Rubens renonce à la vie politique et se consacre à son art; en peignant un grand nombre d'autoportraits et de portraits de sa famille. Il meurt le 30 mai 1640 d'une attaque de goutte au cœur.

 

 


 

Arrivée de Marie de Médicis à Marseille, par Peter-Paul RubensŒuvre étudiée de Rubens : « Le débarquement de Marie de Médicis à Marseille »

« La débarquement de Marie de Médicis » est une huile sur toile de Rubens conservée au Musée du Louvre de Paris. Cette œuvre fut commandée par la reine de France Marie de Médicis en 1623 pour décorer l'une des galeries du palais du Luxembourg, à Paris. Elles racontent les étapes de l'histoire de Marie de Médicis, depuis sa naissance jusqu'à son accession à la Régence. Dans « Le débarquement à Marseille », l'histoire se situe le 3 novembre 1600 à Marseille lorsque Marie de Médicis arrive pour épouser le roi Henri IV. Au bas de l'œuvre se trouve quelques personnages marins, comme les trois néréides qui saisissent le cordage pour amarrer la galère au quai, avec leur peau blanche éclairée d'une lumière puissante et leur formes généreuses, prennent un relief particulier ; à gauche, leur père Nérée, avec sa longue barbe blanche, veille à la manœuvre, tandis que Neptune, armé de son trident, les aide en poussant la galère, et qu'un putto aquatique souffle dans une conque, répondant à la renommée soufflant dans sa trompe dans le ciel du registre supérieur. Le jeu entre ombre et lumière est parfaitement maîtrisé. La future reine est située au centre de l'espace, légèrement surélevée, et porte une large robe blanche à collerette, symbole de sa pureté. Son regard est lointain, comme si elle cherchait son mari des yeux, sa posture est digne mais intimidée. Près d'elle se tiennent ses dames de compagnies et, dans la caravelle, un soldat aux armes de Florence. Le blason des Médicis, famille de la future reine, y est d'ailleurs représenté au sommet de la caravelle. La reine est accueillie par la France, allégorie androgyne revêtue d'un long manteau aux fleurs de lys et casquée, symbole de l'identité guerrière du pays, ainsi que par la ville de Marseille, allégorie féminine couronnée. Un dais semble vouloir recouvrir la reine et l'emmener retrouver son époux, tandis qu'un ange dans le ciel sonne dans ses trompette, probablement un « Te Deum », hymne à la gloire de la royauté. Dans le ciel flotte un drapeau blanc, il aurait plusieurs significations. D'une part il pourrait s'agir de la pureté virginale de Marie de Médicis, ensuite nous pouvons croire à un symbole rappelant à la couleur de Paris, de la France et du roi lui-même. De plus, il semble probable qu'il s'agisse du drap blanc du deuil des reines dont Marie de Médicis devra se recouvrir après la mort d'Henri IV, en 1610.

 

Autoportrait par Rembrandt (1661).

Rembrandt Harmenszoon van Rijn, couramment désigné sous le nom de Rembrandt, est un peintre baroque néerlandais. Il vécut durant le « Siècle d'or néerlandais » et a exécuté près de 400 peintures. Il nait le 15 juillet 1606 à Leyde, aux provinces-unies, et entrera en 1621 dans l'atelier d'un artiste local, Jacob van Swanenburgh, puis Pieter Lastman, plus important maître de l'époque. Il se met alors à son propre compte et ouvre un atelier à Leyde. C'est alors une période d'apogée artistique, comme en témoigne ses œuvres, notamment la « Ronde de Nuit » en 1642. Rembrandt prendra alors comme concubine deux servantes à la suite, dont il aura une grande descendance. Il meurt le 4 juillet 1606 à Amsterdam et est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands peintre de l'histoire de l'art baroque européen, et l'un des plus importants peintre de l'école hollandaise du XVIIe siècle.

 

Œuvre étudie de Rembrandt : « La Ronde de nuit »

« La Ronde de nuit » est une huile sur toile réalisée en 1642 et conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam. La compagnie de Frans Banning Cocq et Willem Van Ruytenburch, dite la ronde de nuit, représente une compagnie de la milice bourgeoise des mousquetaires d'Amsterdam, commandée par Frans Banning Cocq, sortant en armes d'un bâtiment. Ce tableau a été peint l'année de la mort de Saskia, première épouse de Rembrandt. La technique principale utilisée est le clair-obscur ; ce procédé jumelé avec l'asymétrie, des militaires les uns par rapport aux autres donne l'impression d'un mouvement vers l'avant, il représente l'émotion vive des personnages et l'effet de mouvement sont des éléments octroyant à ce tableau son identité purement baroque.

 

Johannes Vermeer est un peintre baroque néerlandais. Il naquit dans la ville de Delf, en hollande, le 31 octobre 1632 où il passera toute sa vie. Son art est caractérisé par des peintures de genre, comme la « Jeune fille à la perle », et des vues de la ville de Delft. Vers la fin des années 1640, il commence son apprentissage chez un peintre dont le nom est encore incertain, on avance notamment le maître Jacob Van Loo. Il épouse en 1653 la catholique Catharina Bolnes et entre dans la Guilde de Saint-Luc de Delft. Il exerce également la profession de vendeur de tableaux. En 1672, une grave crise économique frappa les Provinces-Unies, suivit par la guerre de Hollande où le pays sera attaqué par les armées du roi Louis XIV, puis la troisième guerre anglo-néerlandaise. Les marchés et les écoles se ferment, les ventes de tableaux de Vermeer sont alors durement touchées. L'année suivante, le principal mécène de l'artiste, Van Ruijven, meurt. Cette accumulation de revers touche profondément Vermeer qui meurt soudainement le 16 décembre 1675.

 

La Jeune Fille à la perle, surnommée la « Mona Lisa du Nord ».

Œuvre étudiée de Vermeer : « La jeune fille à la perle »

« La jeune fille à la perle » est une huile sur toile peinte par Vermeer vers 1665 conservée au Mauritshuis de La Haye. C'est le chef-d'œuvre et l'une des peinture les plus connues de toute la production de Jan Vermeer. Elle représente une jeune femme, la tête enroulée dans un turban bleu et jaune, et portant sur l'oreille gauche ce petit détail qui a fait sa renommée : une perle. La jeune fille est éclairée par l'avant, rendant le fond du tableau invisible. C'est une nouveauté dans l'art de Vermeer, lui qui avait pris l'habitude de représenter tout le visible, il nous montre cette fois l'invisible, cet espace qui nous intrigue. Tournée de trois-quarts, son visage porte une grande expressivité grâce au regard, entre supplique et interrogation. Cette toile, immensément connue en Europe de l'Est, est surnommée « La Joconde du Nord ».

 

 

 

 

 

Seconde partie La peinture classique

Le classicisme est un mouvement artistique qui s'étendit en France sous le Siècle de Louis XIV, de 1660 à 1680. Il se caractérise sur une recherche de la perfection et d'un idéal incarnant l'honnête homme. En peinture, le classicisme prend pour modèle le peintre italien Raphaël (1483-1520) qui en demeure la référence. Les inspirations à l'Antiquité greco-romaine est très présente mais reprend également des thèmes religieux, bien qu'étant rares. La peinture classique impose une certaine inspiration sur l'être et la morale.

 

Autoportrait, 1650(Musée du Louvre, Paris).
 Nicolas Poussin est un peintre classique français. Il nait le 15 juin 1594 à Andelys, en Normandie, il quitta sa famille à l'âge de dix-huit, suite à leur désapprobation de son rêve de devenir peintre. Formé dans l'atelier de Quentin Varin, il étudie les oeuvres de Raphaël, précurseur du classicisme français, et de Jules Romain. Il sillonne les routes françaises et italiennes à pied afin de découvrir de nouveaux paysages et, à son retour de Florence, fait la rencontre de Philippe de Champaigne., avec qui il participe à la décoration du Palais du Luxembourg. Il fait de brefs séjours dans les ateliers de différents maîtres et gagne sa vie au moyen de commandes. En 1623, il gagne un concours consistant à exécuter six tableaux représentant la vie de Saint Ignace de Loyola, concours organisé par les Jésuites, et est repéré par le cavalier Marin qui lui ouvre les portes des puissantes familles italiennes et l'occupe à effectuer des dessins décrivant son poème, l'Adonis. En Italie, il se met au service de la famille du pape Urbain VIII et parcourt les merveilles de Rome. Il revient en France quelques années plus tard où le roi Louis XIII et son ministre Richelieu lui demandent de superviser les travaux du Louvre. Il sera alors nommé premier peintre du roi et directeur général des embellissements des maisons royales, ce qui lui attirera de nombreuses jalousies. Touché par ses jalousies, Nicolas Poussin retourne auprès de sa famille, à Rome, en 1642, où il mourra le 19 novembre 1665.
 

 

Et in Arcadia egoŒuvre étudiée de Poussin : « Et in Arcadia Ego »

« Et in Arcadia Ego » est une huile sur toile peinte par Poussin entre 1637 et 1638, conservée au Musée du Louvre à Paris. Il s'agit d'une peinture pastorale représentant des bergers réunis autour d'un tombeau mystérieux. La locution latine qui tient en titre de l'œuvre signifie « Moi (la mort), je suis aussi en Arcadie (Jardin des délices) », qui fait également figure de memento mori. Les bergers s'activent à déchiffrer une tombe, tandis qu'une bergère sur la gauche reste impassible à la scène, son profil est conforme aux conventions du « profil grec ». Cette œuvre eut une influence majeure sur l'Histoire de l'Art.

 

Autoportrait, 1650(Musée du Louvre, Paris).Claude Gellée, dit Le Lorrain, est un peintre classique lorrain, figure emblématique du paysage de style classique. Il nait vers 1600 à Chamagne, dans les Vosges et perd ses parents entre 1612 et arrive à Rome en 1614 où il devient cuisinier du peintre Agostino Tassi (selon la légende, ce serait le Lorrain lui-même qui serait à l'origine de la pâte feuilletée). Tassi remarque son talent artistique et devient alors son maître. Il part à Naples de 1617 en 1621 où il étudie auprès du paysagiste Goffredo Wals, puis fait de longs voyages en France, en Suisse et en Bavière, et retourne enfin à Rome où il étudie les oeuvres d'Annibale Carrache et travaille sa technique sur les effets de lumière. Il reçoit de nombreuses commandes du pape Urbain VIII et représente de nombreux ports imaginaires, invitation aux voyages, à l'architecture néo-classique de la Renaissance Italienne, puis peint des paysages emprunts de l'univers antique et biblique, tout en gardant une certaine distance et un jeu de lumière impressionnant. En 1663, Le Lorrain tombe malade, dû à la goutte, et ne vivra plus que pour son art. Il meurt le 23 novembre 1683 et sera inhumé à Rome.

 

Œuvre étudiée du Lorrain : « Ulysse remet Chryséis à son père »

« Ulysse remet Chryséis à son père » est une huile sur toile peinte par le Lorrain vers 1644, conservée au Musée du Louvre à Paris. L'œuvre représente un épisode de l'Illiade d'Homère, celui où le roi Agamemnon rend au prêtre troyen d'Apollon sa fille, Chryséis, retenue prisonnière. L'œuvre est représentée spectaculairement Le vaisseau de la captive quitte le port de Mycènes, coincé entre des bâtiments d'époque néoclassiques italiens, constitués de colonnes et d'escaliers. Les personnages situés aux alentours du vaisseaux ne s'occupent guère du départ du navire, occupés par le commerce : déchargements d'animaux et de produits, tandis que d'autres conversent entre eux. Le soleil éclatant du fond du tableau propagent une faible ombre dans le porte animé. Encore une fois, le Lorrain traite le claire obscur et le jeu des lumières avec une main de maître.

 

d'aprèsun autoportrait (Musée de Grenoble).

Philippe de Champaigne

est un peintre classique français d'origine brabançonne. Il nait le 26 mai 1602 à Bruxelles, en Belgique, d'une famille très pauvre. Il refusera d'entrer dans l'atelier du maître Rubens, à Anvers, et intègre celui de Jacques Fouquières, peintre paysagiste à Bruxelles. Voulant étudier à Rome, il s'arrête à Paris où il rencontre Nicolas Poussin et épouse, en 1628, la fille du peintre maniériste Nicolas Duchesne. Il participe à la décoration du palais du Luxembourg, voulut par la reine Marie de Médicis, où il peint plusieurs fresques de plafond. Après la mort de son protecteur Duchesne, il entre au service de la reine Marie de Médicis et de Richelieu, dont il peint le portrait en costume de cardinal. Naturalisé en 1629 et décore le palais Cardinale (actuel Palais Royal), le dôme de la chapelle de la Sorbonne et d'autres bâtiments dans Paris. De nombreuses commandes royales se succèdent, comme le « Vœux de Louis XIII » voulut par le roi lui-même et exposé à la Cathédrale Notre-Dame de Paris. En 1648, il intègre l'Académie Royale de peinture et de sculpture, se rapproche des Janséniste et devient peintre de Port-Royal. Il se heurte alors à la concurrence de Charles le Brun en 1654 et décore les appartements de la reine Anne d'Autriche au Val-de-Grâce, ainsi que le palais des Tuileries. Il meurt le 12 aout 1674 à Paris.

 

 

 

 

Œuvre étudiée de Champaigne : « Portrait du cardinal de Richelieu »

« Le cardinal de Richelieu » est une huile sur toile peinte par Philippe de Champaigne entre 1635 et 1639, conservée au Musée du Louvre à Paris. Le peintre représente le cardinal de Richelieu en pied, technique à la mode à cette époque. Il est situé dans une salle débouchant sur une terrasse où l'on aperçoit un extérieur. Le cardinal est représenté avec le costume de sa profession : l'habit de cardinal, tenant sa robe de sa main gauche et, de sa main droite, portant son chapeau.

 

 

 

Charles le Brun est un peintre classique français. Il nait à Paris le 24 février 1619, son père était sculpteur. Il entre très tôt dans l'atelier de François Perrier, peintre et graveur parisien, et sera remarqué par le chancelier Pierre Séguier qui le recommandera à Simon Vouet, peintre français, qui l'intègre dans son atelier et deviendra son principal maître. Aidé financièrement par le chancelier, le Brun voyage en Italie en compagnie de Nicolas Poussin, son ami, et copie de nombreuses oeuvres renaissance. Quatre années plus tard, il rentre en France et obtient quelques commandes importantes. En 1647, il est nommé « Peintre et gratteur de cue du roi » et épouse Suzanne Butay. Il décore alors le château de Vaux-le-Vicomte et entre à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Après la disgrâce de Nicolas Fouquet en 1661, il entre au service du roi Louis XIV et deviendra, suite à un concours, directeur de la Manufacture des Gobelins. La cour lui demande de nombreux tableaux, comme le Chancelier Séguier qui lui commande un portrait équestre. Charles le Brun est anobli en 1662 et devient premier peintre du roi. Nommé directeur de l'Académie Royale par Colbert en 1663, il fonde l'Académie de France à Rome trois ans plus tard. Il travaille également sur la décoration du palais de Versailles, notamment sur la Galerie des Glaces et l'escalier des Ambassadeurs, aujourd'hui détruit. Charles le Brun meurt le 12 février 1690 aux Gobelins et sera inhumé dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

 

Le Chancelier SeguierŒuvre étudiée de le Brun : « Le chancelier Séguier »

« Le chancelier Séguier » est une huile sur toile peinte par le Brun en 1660, conservée au Musée du Louvre à Paris. Elle représente Pierre Séguier, homme politique et magistrat sous Louis XIV, à cheval et entouré de six pages et écuyers à pied, tous habillés de la même manière et dans des tons bleus. Le tableau n'a aucune portée historique, ne relate aucun événement, il s'agit juste d'un portrait équestre de Chancelier, en parade. Il porte autour du cou le cordon de l'Ordre du Saint-Esprit, plus prestigieux ordre de la monarchie française, et porte une somptueuse parure. Aucun détail ne se superposent dans cette œuvre, toute l'attention est portée au chancelier. Le fond est également partiellement dénudé, seuls des nuages noirs sont représentés.

 

 

Deux styles totalement différents, le baroque et le classicisme influencèrent beaucoup la technique et l'art des siècles suivants. Notamment aux XVIIIe et XIXe lorsque revinrent une nouvelle forme de ces arts, comme le néoclassiques des français de la Révolution et de l'Empire.

 

 

 

 

Définitions

 

Guilde : Assemblée de personnes participant à une activité commune, et dotée de règles et privilèges précis.

 

Mécénat : Promotion des arts et des lettres par des commandes ou des aides financières données par un mécène.

 

Memento Mori : Locution latine qui signifie « Souviens-toi que tu mourras ».

 

Peinture à l'huile : Technique artistique introduit (selon la légende) par le flamand Jan Van Eyck durant la première moitié du XVe siècle et répandu dans toute l'Europe. Elle consiste à mélanger de l'huile à des pigments colorés et permets aux toiles de sécher plus rapidement et au soleil (avant cette technique, les tableaux devaient être exposés au soleil pour que le vernis adhère et durcisse).

 

Publié dans HISTOIRE DE L ART

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